mardi 4 janvier 2011

Hampi – Gérer la pauvreté en Inde

« Pour vous »

Après avoir passé 3 nuits dans la mégapole de Mumbai, on se dirige direction Hampi. Ruines Hindous et Roof-top terrasse nous attendent! On décide de tenter l'expérience train de nuit. Arrivé à la gare, le train (qui n'a rien à voir avec nos trains deluxe de l'AMT) nous attend. Super ça! Mais les portes ne sont pas encore ouvertes. On doit patienter quelques minutes devant notre wagon. D'un petit geste si délicat, les portes s'ouvrent. Les portes du train vous dites? Non, les portes de l'enfer! Ça y est. Les indiens se bousculent les uns sur les autres pour rentrer comme si c'était la troisième guerre mondiale et que le wagon du train était la seul façon d'y échapper. Hommes, femmes avec enfant sur le bras, mémés et pépés rentrent par dessus nous. File d'attente? Connait pas! Courtoisie envers les vieux et les femmes? Connait pas. Je prends mon sac avec une main, et mon courage avec l'autre main et je rentre dans le wagon pour m'apercevoir que l'apocalypse c'est poursuivi à l'intérieur. J'ai la craque de fesse en sueur parce que je trouve aucune place pour mettre nos sacs et je trouve encore moins de place pour mettre mes fesses. Parlez-moi même pas des couchettes, c'est supposément un train de nuit avec couchettes et je ne vois que des sièges. Welcome to India! Ça va être un 15 heures pas très agréable. C'est entre mes pensées de désespoir que notre sauveur nous fait signe de sortir, nous les seuls touristes du wagon. Cherchant espoir dans n'importe quel singe, je l'écoute sans réfléchir et je lui montre mon billet de train. Il me fait signe que c'est le wagon suivant. Youpie! On est entré dans le mauvais wagon. Hallelujah, comme dirait Rufus et Ariane. Dans le bon wagon j'ai de la place sous mon siège pour ranger mon sac, et j'ai une couchette assez confortable. Je pop un sleepaide et je me claque une super nuit de 10 heures!




Rendu à Hampi, tous les guesthouses recommandés par le Lovely Plant sont complets. On s'installe alors dans un petit guesthouse à l'écart des autres, mais à l'accueil très souriant.

Durant nos 3 jours, on visite des ruines de temples hindou le jour, et le soir on essaie les différents et nombreux chill-out lounge sur la terrasse des guesthouses. Après avoir été rétissant à cette ville, j'ai finalement succombé au charme du paysage et aux terrasses très invitantes et reposantes.
















Ce qui est moins reposant, c'est la pauvreté et la mendicité. Pas facile de dealer intérieurement avec ces deux réalités qui sont très frappantes depuis cette première semaine en Inde, en fait depuis les premières minutes à Mumbai.

Mon premier réflexe était de me fermer les yeux sur ce sujet les premiers jours. J'avais pas mal d'autres facteurs aussi à gérer (l'odeur, qui n'est pas si mal dans l'Inde du Sud, la ténacité des commerçants et riksha (tuk-tuk), pollutions, chili ….).

Ensuite, je tente l'expérience de donner, mais pas de l'argent, de la nourriture. Je donne à une petite fille du chocolat, et instantanément d'un automatisme troublant, elle me demande si j'ai de l'argent au lieu. Après mon refus, elle fini par déguster la kit-kat sans trop démontrer une appréciation de mon geste ou de la gâterie entre ses mains. Merde, je les aurais bien pris moi mes deux derniers bâtonnets de kit-kat.
Expérience numéro deux, je donne une gomme à un autre petit garçon, et le petit bambin veut aussi de l'argent.

Une autre expérience fut aussi enrichissante. Lorsque je voulais donner une banane à un petit garçon, une douzaine de ses camarades ont jailli de nul part et couraient dans ma direction pour récolter une banane aussi. Ils étaient comme un troupeau de singes, pas affamés, mais mesquins. C'était comme un jeu pour eux. Mais c'était leur réalité. J'ai aucun droit de les juger. Juste les observer!



Je continue de constater que les enfants sont assez malins. Quand ils me voient passer avec un petit sac noir (style d'achat ou de dep!) ils s'approchent de moi et pointent mon sac et disent: 'It's for me?'. Ou le fameux intemporel et international: 'school pen sirrrrr?' Un touriste (bohémien dans le coeur, un vrai 'résidant de la terre') m'apprend que ces enfants échangent parfois ces crayons contre des bonbons!


« Pour moi »

shake de tête: oui, non, de rien, sourire, je sais pas, same same, comme ci comme ca. Timidité des indiens. On sort les plus beaux saris, c'est la fete de Diwali et les enfants éclatent des pétards à mèche. Comment les saris restent propres? Comme notre bouche brûle. Hampi = grosse roche, rock climbing, beau landscape. Notre jour sous la pluie en rik-shaw. Le singe qui attaque les biscuits dans la main de Karine. Mon premier kit indien/grano pour le yoga. « there is no train at 10h40 » quoi? Pas possible. I don't believe you. La dame qui veut 20 rupees pas 5!





1 commentaire:

  1. hey! ca doit etre tout une aventure cet Inde! Bonne Anne a toi mon cher Ziad ou que tu sois!

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