« Pour vous »
À Salzbourg, je tente pour la deuxième fois l'expérience Couchsurfing. Je suis hébergé chez Susanne. Susannnnnne, Grrr vous dites? Une HOT chick célibataire de 28 ans? Non. Une charmante dame de 50 ans? Oui. C'est une ancienne « air hostess » qui voyage à chaque mois ou deux. Elle trimballe avec elle ses deux enfants.
à droite: Niko et Susanne
À mon arrivé chez elle, j'ai droit à une chambre privée, une salle de bain et une douche privée. Elle habite en banlieue campagnarde et montagneuse (je préfère le mot montagnesque) de Salzbourg près du Lac Fuschl (assez connu apparemment). Susanne a un chien, un chat et.... trois poules! Bonheur. À chaque matin, on me gâte avec deux œufs à la coque bien frais.
Lac Fuschl
Pendant une matinée, elle m'accompagne aux quelques attraits touristiques de Salzbourg avec sa petite peugeot 92. Un autre après-midi je fais un petit trek avec elle et ses amis. Une rando de 5 heures me prends 2h30 parce que j'étais le seul de leur groupe à prendre le long chemin et je voulais faire vite pour ne pas me faire attendre.
Un soir je cuisine un souper libanais. Ça y est. Je suis étiqueté couchsurfer qui cuisine du libanais. Un autre soir, elle me cuisine un souper autrichien: crisp apple strudel and schnitzel without noodle. Chez Susanne, on mange! Bref, je mange. Et je mange bien!
Ok c'est fini les histoires rose bonbon. Maintenant je commence à vous raconter les dangers de Salzbourg. Ce que nos amis Fromer, Lonley, Routard et Michelin ne vous raconteront jamais.
En allant au centre-ville de chez mon hôte, je décide d'emprunter les patins à roues, biens alignées, de son fils Niko. Malheur! C'est toute une pente, tout le long de ma descente, pas en enfer, mais presque. Mes rivaux de course, eux en voiture, me klaxonnent et me regardent avec un air « mais tu es fou toi, cars only ». Shit de schnitzel. Après 60 minutes d'adrénaline, il ne reste presque plus de freins après les patins de Niko. Mais soyez sans crainte, j'ai survécu au massage de l'asphalte sur mes pieds et aux dangereux automobilistes sans aucune égratignure. Dans les fait, le dangereux, c'était moi!
Mais le vrai danger était le lendemain. La seule personne qui peut comprendre la peur que j'ai eu c'est Nick, suite à notre petite baignade dans les chutes de Rawdon. Comparable comme rush d'adrénaline. Les parents, svp arrêtez de lire ICI.
STOP
YALLA BOY
Pour ma dernière journée, je décide de me faire plaisir avec une rando dans les alpes autrichiennes. Avec la recommandation de deux couchsurfer, je décide d'affronter le mont Utesnberg. Il y a deux chemins possibles. Puisque le demi trek de ma première journée m'a ouvert l'appétit montagnard et m'a mis en confiance, je décide de prendre le chemin difficile tel un yodler innocent et vierge, mais ohh que courageux. Quelle erreur. Je vous averti le reste du texte est long. J'ai écrit un résumé en fin de texte pour les paresseux comme moi.
Utensberg
La rondo commence, tout va bien, je croise 5 trekkeurs. Après 20 minutes, je ne croise personne. Je me dis: Man Ziad tu es en feu, rrriva rrriva. Le temps passe... je trouve le piste' assez apique. Je ne me pose pas trop de question. Je monte entre les arbres. Pas dans un sentier. Aucune indication de piste. Je monte. Je suis têtu de nature. Je monte. Je MONTE. Mais je ne montais pas dans le chemin de la randonnée, je montais en ligne relativement droite en m'accrochant à tout ce que je pouvais trouver. Trois heures plus tard, je me retrouve sur un sommet. Pas le sommet de ma montagne, mais un autre, avec vue sur ma montagne. Merde. Je suis entrain de faire un Tarzan de moi-même dans une forêt voisine à ma super montagne. Comme je n'ai pas le temps de rebrousser chemin (j'ai un train le soir même direction Amsterdam), je m'implante l'idée que ma montagne est connectée, comme une chaîne de montagne, au mont Utensberg. Quelle gaffe. Je blâme Léonarde pour cette idée.
Je décide de descendre un peu pour essayer de rejoindre l'autre montagne. C'est du sérieux comme randonnée. Je descends une agglomération rocheuse voisine à une falaise dans la montage. J'en suis nerveux. Je sue. Ça va, je me dis que je n'aurai pas à repasser par là … yeah right. Je descends à une vitesse incroyablement lente. Victoire. Je ne servirai pas brunch au corbeau.. Et la the fun starts. Une descente très sévère en glissant sur mes jeans et en agrippant des racines ou en visant le prochain arbre. … je me rends compte que ces deux monts ne vont jamais se rejoindre. Comme l'agglomération de roches me fait peur, je décide de ne pas rebrousser chemin et de descendre à l'aveuglette. N'importe où! Juste descendre de cette foutue montagne! Alors la ça se corse. C'est une descente sans chemin, je vous le rappelle et comme la monté, c'était apique. Glissant sur mes fesses, d'arbre en arbre, je me dis que ma performance est digne des jeux olympiques. Re-merde, j'arrive à une impasse! Caca, il y a une autre falaise d'une cinquantaine de mètre. Impossible à descendre puisque je n'ai ni mon mousqueton d'escalade, ni un collègue d'escalade à la base du mont Everest d'aujourd'hui. Et c'est là, à 13h11, que je baisse les bras. Je panique. Ça y est. C'est ma fin. Ça va être impossible à remonter. Je vais mourir ici. C'est quoi l'idée aussi d'aller faire de la rando! Merde, mes pauvres parents. Je suis tellement désespéré que j'utilise mon sifflet de secours niché sur la ganse hauteur buste de mon sac MEC. Rien. Of course personne ne me répond. Je suis le seul brillant à se retrouver ici. B-R-A-V-O. Je siffle encore trois coups en essayant de fredonner S.O.S. (qui veut dire still out of signal, pour les incultes). Je suis définitivement le seul humain, et j'étais entrain de me dénoncer aux 'oures'.
agglomération rocheuse voisine à une falaise
C'est pas vrai, j'entends le bruit de moutons en bas. Je me dis que si je dois passer la nuit ici, au moins je vais avoir un snak. Un méchoui tartare. STOP. Du calme mon fils, du calme. Et en plus ça veut rien dire ça méchoui tartare. Bon je prends mon courage à quatre pattes et je décide de faire le chemin inverse. Ce qui m'a sauvé, c'est de m'agripper aux racines qui ressortent et qui me servaient de poignées encrées au sol, c'est aussi de serrer très fort, mais pas trop, quelques une des herbes hautes pour remonter ma descente. Mais ce qui m'a aussi sauvé, c'est la promesse que j'ai fait à certains d'entre vous, dont une Mélanie en larme, et surtout à mes parents. Ok c'était pas si pire. Je pense que j'ai eu une petite crise de panique. Mais se fut agréable de se sentir comme Tarzan.
Résumé: je me suis perdu en rando et j'ai paniqué solide.
Conclusion: c'est fini les rando en solitaire. Je vais me trouver des amis ou m'en engager la prochaine fois!
Je suis tout excité. Demain j'attends mon premier visiteur, et l'aventurier se prénomme Nadjim.
« Pour moi »
La foire de saint qqchose (stevens? ruppels?), matin au soleil + thé + sieste, ginger jam (like the english), moi le psy de suz, flee market, la maison, ah la maison (stock partout, borderline hoarder) mais très charmante. Holf = campagne style bdedoune. château (de prêtre) Festung Hohensalburg, Hellbrunn pas fait, Mozarts partout, Furst chocolat, pretzelle chocolat marmelade.